Rattrapage sur le début de saison
Ce que j'ai trouvé interessant:
VIOL. Adaptation de Botho Strauss, mise en scène de Luc Bondy au théâtre de l'Europe, oct-nov 05.
Voilà ce que Botho Strauss a voulu dire: aujourd'hui la force des images est entrée dans nos habitudes. La violence et l'obscénité de la haine inspirent ou de la vénération, ou pire, du désintérêt. Ainsi puisque nous sommes capables de tout voir, Luc Bondy a voulu aller au plus loin de l'horreur dans sa mise en scène. La pièce de Shakespeare "Titus" était un outil parfait pour cela. Sauf que moi, je n'ai rien vu !! "Titus" monté au théâtre de Gennevilliers en 2004, ou encore le film interprété par Anthony Hopkins, étaient plus à même de prouver l'exactitude de l'idée de Botho Strauss.
Moi qui adore le personnage de Tamora, il se trouve que ce jour là, Christine Boisson avait une extinction de voix. Desarthe était la caricature de Titus.... Mention spéciale à Dörte Lyssewski ! Je me suis toujours demandéé comment aborder Lavinia avec ses bras et sa langue coupés !!! Par ailleurs Marina Foïs, dans l'ombre de Lavinia, était fabuleuse !
Richard 3. Mise en scène de Philippe Calvario au théâtre des Amandiers,sept-oct 05.
Déception !!! Faire un Richard idiot, lâche, fourbe et sans le moindre sentiment pour Lady Anne est absurde. A aucun moment Lady Anne n'a de raison d'être fascinée par Richard. Penser que ses "handicaps physiques" ainsi que le rejet de sa mère n'aient pas de conséquences sur la personnalité de Richard, lui enlève toute profondeur. Torreton n'était pas mauvais; mais Richard dénaturé à ce point, la pièce admirable de "William" n'était plus crédible. Quel gâchis !!! Le seul truc sympa : le sol mobile forçait les comédiens à prendre des risques uniquement en marchant ....
Le feu sous les cendres de Picasso à Basquiat, au musée Mayol, oct 05-fév 06.
On se rend bien compte de l'influence de l'art premier sur Picasso et Basquiat. Cependant, le choix des oeuvres n'avait pas trop d'éclat. La force de Basquiat n'était pas mise en valeur.
Clara.