Fabre Avignon 2009
Dans Orgie de la tolérance, Fabre a travaillé dans une série de tableau, sur l'exès de la consommation. Tellement acculés par l'argent, le pouvoir et le sexe, sommes nous prêts à tout accepter même ce qui jusqu'à présent était intime ? Sans plus nous rendre compte de cette stratégique farce qui nous dirige, nous nous mettons sans cesse en compétition au lieu de profiter ou de partager. Farce car c'est aussi le ton qu'en a donné Fabre, à travers un rythme souvent effréné, tenu par neuf magnifiques performers. Fabre se moque des consommateurs et donc du public venu voir sa pièce, il se moque des intégristes, des architectes, des acteurs et danseurs trop dociles et médusés, il se moque de lui même metteur en scène fou et Flamand. Ce que l'on se dit à la fin c'est que le "trop" détruit le plaisir. Et ici les tableaux mis en scène comme un zapping perdent un peu en intéret. Certes il y a quelques fulgurances comme la compétition de masturbation au début ou l'acteur qui joue avec son pénis et la roue d'un vélo, mais l'émotion reste assez superficielle. Cependant le Maîte reste toujours le Maître.... Clara.