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LOLIPOPART
11 mars 2007

The Air Is On Fire David Lynch

Jusqu'au 27 mai 2007 à la Fondation Cartier, du mardi au dimanche de 12h à 20h, 6,50 euros.20070309_002wb
David Lynch fait partie de ces hommes, comme Jan Fabre, qui ne sont pas des génies dans une seule catégorie
. Non, leur imagination est tellement vaste, leur création a besoin de tellement de place, qu'ils ne peuvent se satisfaire d'un seul élément et tant mieux. Ces génies " touche à tout" sont souvent mal jugés car jalousés. Mais tant pis pour ceux qui ne se donnent pas les moyens d'apprécier, moi J'ADORE.
Lynch vient d'abord de la peinture, c'était son domaine de prédilection avant de glisser dans le cinéma. Je dis glisser car il a dérapé et simplement continué ce qu'il avait commencé en peinture. Les films de David Lynch sont des tableaux vivants, des oeuvres d'art en mouvement.
Cette expo est, en quelque sorte, une clef sur le processus de réalisation de Lynch. Certes les
sensations, que l'on retrouve ici, ont une place prépondérante. Mais ce qui m'apparaît plus clairement maintenant, c'est le rapport de Lynch au rationnel ! Il est profondément intéressé par la nature humaine. La vrai, pas celle qui ne se laisse entrevoir que par les apparences, non il s'agit de nos vraies angoisses, nos vraies folies, nos vrais fantasmes, tout ce qui est inavouable. Et c'est en passant par l'irrationnel, en forçant nos sens à l'éveil, à l'instinct, qu'un monde bouge et se met en place pour nous dévoiler qui l'on est. Quand, lorsque devant un tableau de maître, sans raison consciente ou réfléchie, notre corps se tend de fascination, n'est ce pas notre vrai moi qui s'ouvre et ressent ? Assez d'être enfermé dans cette enveloppe charnelle. Lynch nous montre des corps déformés, amputés, qui fondent, qui se font violence, qui se réincarnent. Assez de cette prison. Qu'y a t-il à l'intérieur ? Et toujours cette matière molle, un peu comme nos propres excréments. La merde, encore la merde qui sort de notre corps pour tacher et transformer nos personnages lisses en des êtres complexes et inquiétants, avant de se désagréger et de se perdre dans un fond sombre au mélange de formes asymétriques et d'un  indéfinissable haut delà... Haut delà de quoi...? De nous même, de nous tous...
Cette expo est magnifique, et pour les aficionados du cinéma de Lynch (comme moi), on y retrouve des références à Twin Peaks et à Bob, à Blue Velvet, aux femmes Lynchienne, si sophistiquées, fragiles et belles. Tout cela accompagné des éternels sons mystérieux et envoûtants.
Allez y, c'est fabuleux.                                                                             Clara.

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