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LOLIPOPART
16 janvier 2007

Marilyn dernières séances de Michel Schneider.

C'est un livre qui m'a laissée perplexe. Il s'agit de personnages et de faits réels mais l'auteur a pris la liberté d'utiliser la marilyndsfiction pour parvenir, selon lui, à la vérité. Pendant un enterrement, Truman Capote ami de Marilyn lui dit qu'il la croyait vraiment blonde. Marilyn lui répondit: "Je ne suis pas une vraie blonde mais personne ne l'est comme ça, et d'ailleurs je t'emmerde." Nous faut-il nous décolorer les cheveux pour découvrir autre chose de nous même....? Et bien peut être.... Ce livre nous laisse, une fois de plus, entrevoir la complexité de la personnalité de Marilyn et de Greenson, alors il est peut être juste de croire que Schneider a utilisé la meilleure façon de ne pas confiner Marilyn à une seule image, elle qui détestait cela, en lui donnant autant de profils que nous avons d'idées à son sujet. " Nous n'avons pas compris que la face de la méduse qu'elle nous laissait voir était un écran sur lequel nos désirs se projetaient, mais qu'ils ne traversaient pas" Mankiewicz. Le livre n'offre pas plus d'informations que les autres (le meilleur reste pour moi celui de Don Wolfe), on ne sait toujours pas qui est Norma Jeane Mortenson ou Marilyn Monroe..... Et je ne suis pas surprise de la description des rapports Monroe-Greenson...: "L'étonnement est une des formes les plus délicates du plaisir et la damnation la quête la plus raffinée du malheur". Voilà ce qui les décrit parfaitement ! Greenson s'est damné en utilisant des techniques de psychanalyses non conventionnelles, en pensant, avec suffisance, qu'il réussirait à la "sauver". Mais n'a t-il pas été surpris de constater que lui aussi était intrigué, interessé jusqu'à ce que cette relation se transforme en dépendance mutuelle.... Car même si Greenson a un rôle à jouer dans la mort de Marilyn, il s'est tué par la même occasion en l'envoyant à la morgue...."Attentionnée à se protéger et à induire en erreur les indiscrets, Marilyn écrivait, sur les supports de ses téléphones, un faux numéro, celui de la morgue." Et si Marilyn n'était pas toutes les images qu'on lui donne, mais toutes les images de nous mêmes....: " Pour agir en société, il n'y a pas cinquante motifs: l'amour, la haine, l'interet, l'honneur, l'argent, la vengeance.... Il n'y en a qu'un: la dissimulation de ce qu'on est, la crainte de n'être rien". Mais comment se sentir vivant en étant soi si l'on passe son temps à se dissimuler....?

Clara.

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